3
Oct
2024
17:00
Causerie
3
October
2024
17:00
Mélanie Beauchemin
Histoire de Laure
Librairie Appalaches

Venez assister à la discussion sur HISTOIRE DE LAURE de Mélanie Beauchemin en compagnie d'Étienne Beaulieu! Cette discussion aura lieu le vendredi 3 octobre à la librairie Appalaches!

Mélanie Beauchemin : Titulaire d’un doctorat en études littéraires de l’Université de Sherbrooke, Mélanie Beauchemin s’intéresse à la marginalité des figures féminines dans la littérature. Coordonnatrice du Centre Anne-Hébert, elle est coauteure, avec Lori Saint-Martin et Lucie Guillemette, du troisième tome des Œuvres complètes d’Anne Hébert (2014, Presses de l’Université de Montréal) consacré aux romans de la période 1975-1982. Son premier ouvrage, Le désir monstrueux. Transgressions et métamorphoses dans les récits d’Anne Hébert, a paru en 2016 aux éditions Triptyque. Elle est codirectrice de rédaction des Cahiers Laure (Éditions les Cahiers, France) depuis 2017.

Histoire de Laure : Tremblante contre les parois invisibles du monde, Laure partage la chair meurtrie de l’insolence folle des vingt ans. Amante, autrefois d’un médecin sadique (Eduard Trautner), hier d’un historien et militant politique (Boris Souvarine), dans les dernières années d’un écrivain débauché (Georges Bataille), Laure vit à bride abattue avec la certitude de crever le silence. C’est au prix d’un corps déchiré, trituré – et à ce prix seulement – que s’éveillent chez elle les gestes imprévisibles d’un chaos, qui la préserve de toutes les attaques de l’ignorance. En totale discordance avec les obligations conservatrices de l’entre-deux guerres, Laure expose par écrit et par la virulence des sens une révolution contre elle-même. Elle s’y perd sans nul regret. Comment pourrait-elle renier cette masse d’affronts sans cesse renouvelée, ces liaisons inespérées de se faire entendre au milieu du vide ? Comment éviter qu’on la confonde avec Colette Peignot – son identité effacée, embourgeoisée, qu’elle met toutes ses forces à dénoncer et à combattre ? Ce livre est hurlement. Il s’inscrit dans le vertige insistant des désirs qui traquent partout, et en toute occasion, le refus, le flou, l’antithèse de vivre. Un cri échappé d’une bouche emmurée, entendu à la lisière de la mort, celle-là même qui épiera Laure à l’ombre dure de la tuberculose jusqu’à son décès prématuré, à l’âge de 35 ans.

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